Rencontre avec Maître Tiphaine LE CORNEC-OELSCHLAGER, avocate au barreau de Quimper

Maitre Le Cornec

Maître LE CORNEC-OELSCHLAGER exerce la profession d’avocat depuis qu’elle a prêté serment en décembre 2012. Ses domaines d’intervention sont le droit de la famille et le droit rural. Elle exerce au sein du cabinet Avocats de l’Odet à Quimper.

Elle est membre du Conseil de l’Ordre, membre du Groupe de défense des mineurs, mais également chargée de travaux dirigés de droit à l’université de Quimper Bretagne Occidentale.

Quelles études avez-vous suivi pour devenir avocate ?

J’ai effectué ma licence de droit à Quimper, avant de faire un Master 1 droit notarial à Nantes. Dans le cadre de cette formation, j’ai eu l’occasion de faire des stages, et je me suis rendu compte que le métier de notaire ne me convenait pas. Je me suis alors orientée vers un Master 2 droit privé général à Nantes. J’ai ensuite obtenu le CRFPA, l’examen d’entrée pour intégrer l’école des avocats, puis le CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat) qui est exigé pour exercer la profession d’avocat.

La formation d’avocat que j’ai effectué au sein de l’école des avocats du grand ouest (EDAGO) à Rennes a duré deux ans. Cette formation se compose de six mois à l’école puis de stages, dont un stage dans un autre secteur que les cabinets d’avocats.  J’ai ainsi pu réaliser un stage chez un huissier de justice, en plus de mon stage final au sein d’un cabinet d’avocat.

Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai commencé à exercer au sein du cabinet dans lequel j’avais effectué mon stage, à SAINT BRIEUC. Puis je me suis déplacée à Rennes ou j’ai également travaillé pendant 7 ans auprès d’autres cabinets d’avocats.

En juillet 2019, j’ai créé mon propre cabinet à QUIMPER.

Cela fait cette année 10 ans que je suis avocate.

Comment s’est passée votre installation en tant qu’avocate au cours de votre début de carrière ?

Un début de carrière n’est pas simple : il faut apprendre à pratiquer le droit, les procédures.

Lorsqu’on a suffisamment d’expérience, on peut monter son propre cabinet.

Avec mon associée, nous avons créé cette structure en partant de zéro : nous nous sommes fait connaître au fur et à mesure, grâce au bouche à oreille de nos clients satisfaits.

Avec qui travaillez-vous au sein du cabinet ?

Nous sommes aujourd’hui deux avocates associées. Nous allons fusionner avec le cabinet BGLG qui est composé de deux avocates associées et une avocate collaboratrice.

En janvier prochain, nous serons donc trois avocates associées et une avocate collaboratrice.

En quoi consiste la profession d’avocat collaborateur ?

Un collaborateur met ses compétences aux services d’un cabinet d’avocats.

Il peut être salarié, dans ce cas, il ne pourra pas développer sa propre clientèle.

Il peut aussi exercer en tant qu’avocat libéral, et pourra alors développer sa propre clientèle.

L’avocat collaborateur libéral perçoit une rétrocession pour le travail réalisé pour le cabinet, pour lequel il travaille, à laquelle s’ajoute ses honoraires pour ses propres clients.

Comment s’équilibre le travail avec la vie personnelle ?

Il faut toujours trouver l’équilibre, entre la vie personnelle et professionnelle.

Pour ma part j’ai deux enfants en bas âge.

J’essaye d’être disponible le soir et le week-end, il m’arrive donc de travailler lorsqu’ils dorment.

Quelles sont les qualités requises pour devenir avocat ?

Il faut avoir de l’empathie, avoir des doutes, être à l’écoute.

L’avocat est le porte parole de son client.

Il faut donc être en capacité de l’accompagner au travers des différentes procédures.

Il faut aussi savoir s’adapter.

Quels sont les avantages et inconvénients de ce métier ?

Comme avantages, je pourrais dire qu’il y a une certaine liberté, on demeure autonome dans cette profession.

Concernant les inconvénients, il y a une importante charge de dossiers, un sentiment de ne pas être « écoutés » par les magistrats, outre le fait de devoir travailler avec un statut qui a « mauvaise presse » avec cette éternelle image de l’avocat riche comme crésus en ne faisant rien.

Comment se déroule une étude de dossier ?

Prenons par exemple une affaire classique, c’est à dire concernant une garde d’enfant hors divorce, j’essaie d’accompagner mes clients au mieux, pour les aider, parfois à prendre en compte l’intérêt de l’enfant.

Quel est votre rôle en qualité d’avocate auprès des mineurs ?

Je fais partie du groupe de défense des mineurs de Quimper.

Il s’agit d’un groupe d’avocats qui accompagne les mineurs dans toutes les procédures qui peuvent les concerner :

Défense pénale ;

Audition devant le Juge aux Affaires Familiales (JAF)

Plaidez-vous souvent au tribunal ?

La plaidoirie est toujours essentielle en matière familiale.

Devient-on avocat pour l’argent ?

Non, il ne faut pas faire ce métier pour l’argent, il faut par vocation.

La réputation du métier de l’avocat considéré comme « cher », est une légende urbaine.

Les charges que doivent supporter les cabinets d’avocats sont considérables, et font que beaucoup d’avocats ne sont pas « riches », même s’ils travaillent énormément.

Quelle est la place du règlement des différends à l’amiable aujourd’hui ?

Dès que la situation le permet je privilégie les modes amiables de règlements des conflits.

Cela est bien évidemment proscris en cas de violences conjugales.

Quels sont les éléments que vous aimeriez changer au sein de la justice ?

J’aimerais que la justice ait plus de moyens, et prenne plus en compte le justiciable.

Depuis 2012 j’ai participé à huit manifestations.

Au fur et à mesure des années, il apparait que la justice à de moins en moins de moyens : il n’y a pas assez de juges, de greffiers.

 Les juges sont moins accessibles, et ont moins de temps pour étudier les dossiers.

On a donc parfois des décision qui sont juridiquement critiquables.

En dehors du travail avez-vous une passion ?

Oui je fais de la danse contemporaine, je considère qu’il faut une activité pour se vider la tête.

Comment pouvons-nous vous contacter ?

Mon cabinet, la SEARL Avocats de l’Odet est situé 3 Venelle de Kergos 29000 QUIMPER. Vous pouvez me joindre par téléphone au 02 98 10 98 94. Je reçois sur rendez-vous, du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h.

Auteur: Nolwenn DAHERON

Pour aller plus loin :

https://www.avocatsdelodet.com

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